CEUX qui prophétisaient, à la faveur du drame survenu à l’hôpital La Rabta ou à l’occasion de l’affaire du harcèlement sexuel d’écoliers à Sfax, que notre enfance est désormais livrée à elle-même et que la famille ne bénéficie plus de l’intérêt requis puisque le gouvernement avait d’autres priorités à caractère électoraliste, doivent réviser leur copie et se rendre à l’évidence.
En effet, les épisodes des nourrissons de La Rabta et des élèves de Sfax, aussi malheureux et déplorables soient-ils, n’ont pas empêché le gouvernement de mettre en place une stratégie nationale de la famille s’étalant tout au long du plan national quinquennal 2018-2022 et ayant pour objectif la promotion de la famille tunisienne.
Mercredi dernier, la stratégie fondée sur cinq axes a été adoptée par le Conseil des ministres.
Première stratégie sectorielle dans le domaine de la famille touchant par ricochet l’enfance, elle a été élaborée sur la base d’une approche participative aussi large que possible dans la mesure où la commission chargée d’en fixer les grandes lignes était composée de structures gouvernementales et non gouvernementales.
Et à analyser les axes sur lesquels est fondée cette stratégie, on découvre que rien n’a été laissé au hasard.
«Des lois et législations» à «la communication et la sensibilisation», en passant par «les fonctions de la famille, ses rôles et ses relations intérieures et extérieures», «les familles à besoins spécifiques» et «la famille au centre du développement durable», la stratégie en question ambitionne d’élever la famille au rang d’un partenaire incontournable dans la dynamique nationale de développement et de progrès.
La promotion de la famille passe, en effet, par son adaptation aux normes internationales qui en font un acteur fondamental dans les secteurs de la santé, de la sécurité, de l’éducation et de la culture.
L’ambition recherchée n’est-elle pas de faire de la famille un espace d’enracinement de la culture du dialogue, de la solidarité et de la tolérance ?